Julien Green et les figures de la parenté

Ce  numéro  8 des  Études  Greeniennes ,est l’occasion pour le lecteur de trouver ouretrouver le goût étonnamment âpre du tonsur lequel il est parlé, dans le plus grandnombre  des  oeuvres  de  Julien  Green,  duproche, du parent. C’est une flamboyantemodernité qui s’expose à ce propos chez leromancier, le dramaturge, l’autobiographe,qu’aucun tabou ne retient de dénoncer letragique sournois des hérédités, la comédiedu mariage bourgeois, l’infantilisme desépouses, les pulsions castratrices des mères,l’absence  des  pères  ou  leur  tyranniedestructrice...  L’impossibilité  d’être  soi-même, de se faire son chemin, de s’arracherà la répétition fait jaillir dans cette oeuvreles plus poignants cris de souffrance et lespulsions  les  plus  dangereuses.  universbaroque,  terrain  d’élection  des  critiquesmodernes  amoureuses  des  imaginairesdéroutants, des secrets à faire sourdre del’inconscient…or, à côté des études consacrées auxfigures de la parenté chez Julien Green, cenuméro porte à la connaissance du lecteursix récents ouvrages de critique qui éclai-rent avec un rare bonheur la singularité del’écrivain, de son parcours et de son rapportau monde, à l’art, aux autres et à dieu. C’estdonc  une  ouverture  large  et  féconde  aumystère de la personne que fut Julien Greenet au mystère de tout être humain qui setrouve déployée dans ces pages…