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Le numéro 12 d’Études greeniennes avait
aidé le lecteur à mesurer la dimension magique
et onirique du « réel » dans lequel se débattent
les personnages de Julien Green. Le numéro 13
obtient de l’éclairer sur la vérité «nue, crue et
brute» que «la vie secrète des choses »
extirpe de leur inconscient et de celui de leur
créateur : la passion forcenée du Tout.
Sevré durant l’enfance des choses de la
vie présente sacrifiées à celles d’un passé
déceptif mais inoubliable ; sevré durant son
interminable adolescence de son corps et de
tous les corps, Julien Green n’a pu à jamais
que vivre dans le désir de toutes choses,
rêver et écrire la jouissance venue de toutes
choses. Délire d’orgueil seul capable de
rendre supportable la honte de n’avoir pu
transfigurer la privation en quête de l’absolu
insaisissable ; de n’avoir pu préférer à la vie
inquiétante et fascinante des choses le vide
lumineux et plein d’une cellule de couvent,
d’avoir sacrifié le Rien au Tout.
De la bonne conscience inébranlable,
morale, sociale, politique des Sudistes étalée
dans la surcharge de leurs décors domestiques
à la fascination meurtrière d’un père
de famille pour l’éclat de ses pièces d’or
accumulées, d’un bras blanc entrevu au
besoin irrépressible de jouir du corps tout
entier, autant d’admirables témoignages dans
les romans greeniens des ravages tragiques
de la frustration de leur auteur.
Ce numéro 13 d’Études greeniennes,
fascinant, oblige à se convaincre – sans en
désespérer – de la « vie secrète des choses »
qui nous entourent et de la formidable puissance
de révélation de l’écriture greenienne.